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JANVIER  2010

 QUI  EST IL  ???

    OU  EST  IL  ???

   QUE  FAIT  IL  ???

 

 

 

Comme la semaine va être longue sans football, je vais vous raconter une histoire "vraie" .

 

  

       La Découverte.

 

Vendredi 8 janvier 2010 vers 16h.

 

Au fin fond du Sailhet de Ger, Véronica Patacha qui promenait son chien aperçu une forme jaune et noire sous un arbuste.

En s’approchant elle vit un drôle de personnage, un vieux monsieur en short et crampons dans la neige,  pétrifié par le froid il ne pouvait dire un mot.

N’écoutant que son grand cœur, Véro l’emmena chez elle et depuis ce jour il attend immobile prés de la cheminée.

 

A suivre...

 

          L'interview

 

 

Lundi 11 Janvier  vers 16h :

 

Notre petit personnage est maintenant rétabli et une équipe de presse girondine a pu le rencontrer.

Voici quelques extraits de l’interview :

 

Tout d’abord qui êtes-vous et comment êtes-vous arrivé là ?

 

-          C’est une bien longue histoire et je ne sais par quel bout commencer. Je m’appelle Yellow  et j’ai presque 100 ans. Sachez que je suis un supporter de la 1ère heure des « Boutons d’Or ». Je suis arrivé au Sailhet dans les années 40 pour supporter les 1ers joueurs « jaune et noir » rassemblés par l’abbé Méric.

 

Les rencontres devaient être épiques à cette époque ?

 

-          Oui et non.. C’était la guerre, l’Occupation et l’esprit restait en général assez fairplay. C’est d’ailleurs une « marque de fabrique » de ce club et qui explique pourquoi j’y suis autant attaché. Ici, il n’y a jamais eu de place pour les brutes ou les voyous.

 

C’était les « Boutons d’Or du Lavedan » à l’époque. Vous vous souvenez des joueurs ?

 

-          Du Lavedan, de Lugagnan ou de Ger, ils resteront toujours des « Boutons d’Or ».  Je me souviens de tous les joueurs qui ont porté ce maillot, sans exception ! Certains m’ont marqué comme les frères Cassouet de Lugagnan avec une préférence pour le gardien de but, Jeannot dit « Cagnette », célèbre aussi pour ses « exploits » cyclistes !

 

Un jour, tout s’est arrêté..

 

-          La période la plus difficile pour moi. Tout le monde allait à Lourdes, voir les matches de rugby pendant que je me morfondais au Sailhet. L’attente a été très longue et j’ai bien cru que ce club avait disparu à tout jamais.

 

 

Et puis, il y a plus de trente ans, la renaissance..

 

-          Au moment où je n’y croyais plus ! Quel bonheur quand quelques copains de Lugagnan, St-Créac et Batsurguère ont remonté le club!!

 

 

Il n’y avait pas les moyens d’aujourd’hui !

 

-          Oh non ! Il n’y avait pas d’entraineur, pas de vestiaires. Les adversaires se changeaient dans les voitures. Les jaunes et noir dans une « cahutte » sans eau, ni électricité. En fait, je crois que ces conditions difficiles ont finalement permis aux joueurs et dirigeants de se « souder » un peu plus et de permettre au club d’avoir des fondations solides. D’ailleurs, bon nombre de joueurs de l’époque sont aujourd’hui dirigeants. Ce n’est pas un hasard !

 

Tout n’était pas que souffrance quand même ?

 

-          Qui parle de souffrance ?  Mais les joueurs auraient payé pour jouer !! Le plaisir était évident et on les sentait heureux d’être ensemble.

 

On parle aussi de joyeuses 3ème mi-temps !

 

       A force d’en entendre parler, je me suis aventuré quelques soirs du côté de la gare de Lugagnan. Ce n’était pas une légende, les joueurs prenaient un repas en commun tous les dimanche soir après un solide apéritif durant lequel le match de l’après-midi était refait 100 fois.. Ensuite, ce n’étaient que rires, chants (ah ces duos Serge & Daniel à la guitare !!) et tout le monde se quittait à regret jusqu’au dimanche suivant.

 

 

Des joueurs de l’époque ?

 

-          Impossible, il faudrait les citer tous !!

 

A suivre…

 

Revenons un peu à vous. Qui êtes vous vraiment, un elfe, un génie ?

 

-          Vous pouvez m’appeler comme vous voulez. Elfe, génie, peu importe, je suis un peu tout à la fois...

 

Mais encore ?

 

-         Je suis avant tout le Gardien de l’Esprit des « Boutons d’Or ». J’habite dans une grotte nichée sur le Pic d’Alhian et depuis 100 ans, je surveille le Sailhet de Ger.

           Je descends chaque fois qu’un Bouton d’Or, grand ou petit, joueur ou   dirigeant, y pose  les pieds. Quelques uns ont souvent failli m’apercevoir, surtout  les plus jeunes lorsque je les aide à trouver le ballon dans les ronces ou les grandes touffes d’herbe.

            J’assiste à toutes les rencontres.

            J’écoute tout ce qui se dit dans les vestiaires.

            J’écoute aussi les supporters et quelquefois, j’en punis certains. Ne vous étonnez plus  si vous en voyez parfois trébucher sans raison. Je ne suis sûrement pas bien loin !

            Ensuite, je remonte discrètement dans ma grotte. Mais cette fois, j’ai été surpris par la neige et sans Véronica, je ne sais pas ce qui serait arrivé. Je me fais de plus en plus vieux, vous savez…

 

Que comptez-vous faire maintenant ?

 

-         Je suis découvert. Ca ne sert donc plus à rien de se cacher. Mon rêve serait que chaque « Bouton d’Or » me prenne un jour ou une semaine dans sa maison ! Ils sont toute ma vie et puis comme ça, je pourrai toujours continuer à les surveiller. C’est important de conserver l’Esprit !

 

On leur fera passer le message. Mais justement, cet « Esprit Boutons  d’Or », est-il resté le même ?

 

-         Il a évolué, bien sûr, mais toujours dans le bon sens ! La solidarité, le fairplay, l’engagement, ne sont pas des vains mots ici. Combien de dirigeants formidables sont passés et travaillent encore dans ce club ! Combien de joueurs attachants ont porté les couleurs jaunes et noires ! Et tous ces enfants, ces jeunes qui s’éclatent le samedi, quel bonheur !!

 

Vous pensez que ce club a de l’avenir ?

 

-         Bien sûr qu’il a de l’avenir. Quelle question !! Comme je vous l’ai dit au début, les fondations sont profondes. Beaucoup d’anciens joueurs sont devenus dirigeants. Tout simplement parce qu’il est difficile de quitter un club comme ça. Je crois même qu’on ne le quitte vraiment jamais !!

 

 

Mais pourquoi, d’après vous ?

 

-         A cause de l’Esprit qui y règne bien sûr ! Et je sais que j’y suis  pour quelque chose ! Un jour ou l’autre, tous les joueurs prennent conscience que ce club leur a permis de passer une belle jeunesse. Et ça, ça n’a pas de prix !!

 

Ils vont vous faire une statue ?

 

-         Je n’en demande pas tant ! Rester auprès d’eux suffit à mon bonheur …Et puis, confidence pour confidence, chez Manu, j’ai vu qu’on parlait de moi sur un petit écran. On ne devrait donc pas m’oublier tout de suite !! Maintenant, je commence à être un peu fatigué et je voudrais bien aller me reposer …et regarder ce petit écran !

 

A suivre…

 

     Le Départ

 

         Yellow est désormais totalement rétabli et il ne lui tarde plus qu’une chose : retrouver sa grotte ! Il ne repartira pas les mains vides car des « Boutons d’Or », mis au courant par le site Internet du Club, ont tenu à lui offrir quelques cadeaux.

     C’est ainsi que Yellow aura désormais à sa disposition, des écharpes, des maillots, des fanions aux couleurs du club mais aussi et surtout un grand nombre de photos de ses joueurs et dirigeants préférés.

      Bref, de quoi s’occuper agréablement durant les longues trêves d’hiver ou d’été.

      Profitant d’une accalmie météorologique et après un pot de départ offert par Manu (doucement Patacha) ,  Véronica accompagnée de Smoky  le ramènera ce soir au Sailhet d’où il rejoindra sa cachette après avoir effectué un tour du propriétaire des installations sportives.

      Nul ne sait si on reverra notre attachant petit personnage…   A moins que, touchés par cette histoire, des « Boutons d’Or » souhaitent l’héberger de temps en temps… !

Il vous suffira de contacter le site Internet du club.

      Ne vous inquiétez pas, Yellow nous a indiqué un moyen pour le joindre quasi immédiatement.

      Alors, si ce conte de Noël vous a plu, s’il vous reste encore une part de votre âme d’enfant et si vous voulez rendre heureux notre petit héros, vous savez ce qu’il vous reste à faire…

 

 

F I N

 

P.S. Merci à « Gironde » pour avoir réaliser l’interview.

       Encore merci à Véronica sans qui ce conte n’aurait pu exister.

 

                                                 ET

 

      Un peu de poésie dans ce monde de fou ne peut pas faire de mal.

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